Thérapie à domicile - 1ère partie : Choisir son équipe gagnante
- Janylène Turcotte
- 28 déc. 2019
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 janv. 2020
Un jour, je me suis accordé le don de la liberté en devenant sobre. C'était un vendredi, ce qui faisait du premier jour un samedi. Alors, la question s'impose:
Que faire lorsqu'on est nouvellement sobre un samedi?
J'avais appris de défis personnels relevés dans le passé qu'une chose dont j'avais absolument besoin était du soutien. J'ai donc rejoint le programme Recovery 2.0. Ce groupe en ligne favorise une approche holistique du « rétablissement et de la découverte de soi ». Chaque mardi, il y avait un conférencier en direct sur un sujet spécifique, et nous avions l'occasion de poser des questions sur la nutrition, le sevrage, la méditation, le yoga, les douze étapes, les traumatismes, la guérison, etc. J'ai aussi commencé à faire du yoga Khundalini à cette époque et de la méditation et j'ai adopté une routine matinale appelée Sadhana, qui était très accessible pour mon niveau. J'avais rencontré Tommy Rosen, le fondateur de Recovery 2.0 à l'ashram aux Bahamas (il se trouve que j'avais réservé mon séjour en même temps qu'ils tenaient leur semaine sur les dépendances. (Incroyable, la synchronicité!)).
C'est en rejoignant ce groupe que j'ai eu l'idée de créer mon centre personnel de Thérapie à domicile.
La dépendance accapare toutes vos ressources, elle endommage votre santé, votre être émotionnel, vos relations, vos finances, votre vie spirituelle et vos capacités intellectuelles. Vous ne récupérerez pas tout cela par vous-même en un seul jour. Et j'en savais assez sur le rétablissement pour savoir d'instinct que cela nécessiterait de l'amour, du soutien, de la concentration, le courage de guérir l'esprit, le corps et l'âme, etc.
Je savais aussi que je devrais choisir de m’élancer vers la liberté et le bonheur plutôt que de fuir la dépendance et la douleur.
Je suis prudente en partageant ma recette car, bien qu'elle ait fonctionné pour moi, l'appliquer telle qu’elle ne signifierait pas qu'elle fonctionne pour tous. C'est aussi la combinaison de tous les ingrédients qui a fait son succès. Aucune approche ni aucun thérapeute n'a réponse à tous nos besoins. Ce qui a fonctionné : J'ai géré mon rétablissement comme un projet, avec un tableau, des ressources et un calendrier!
Il y a un tableau noir dans ma cuisine où j'ai fait 3 colonnes :
1- ce dont j'avais besoin
2- qui le fournirait
3- combien ça me coûtait.
Les 2 premiers besoins étaient la Sécurité et l'Amour, qui étaient fournis par moi, gratuitement. C'était donc une très bonne façon de commencer mon projet!
Une autre chose que j'ai essayée était les réunions AA en ligne et ensuite des réunions de méditation bouddhiste pour les douze étapes. Pour une raison ou une autre, je n'ai pas continué sur ces voies, mais pendant quelques mois, j'ai senti que j'avais un endroit sûr pour parler et je me suis sentie vraiment soutenue. Il y avait beaucoup de femmes professionnelles de mon âge qui avaient aussi rencontré L'ami rouge dans une bouteille. Nos histoires étaient similaires, je n'étais pas seule, et je me sentais encore engourdie, pas encore totalement consciente des changements qui se produisaient déjà chaque jour. (Ceci, d'ailleurs, est un excellent exemple de changement progressif, où chaque jour quelque chose avance légèrement, mais si subtilement qu'on ne peut pas vraiment le dire).
Mon équipe gagnante
Après un certain temps, j'ai pris un entraîneur personnel (Melissa, DNA Fitness) et une massothérapeute Priya (Priya Kamala). Tout ce vin m'avait fait prendre une bonne trentaine de livres en trop et j'étais littéralement à court d'énergie. La partie du sevrage la plus marquante était une grande lassitude. Je n'ai pas encore trouvé les mots pour la décrire exactement - c'est une fatigue de l'âme, des cellules, de l'ADN, de tout le système. Melissa et Priya ont joué un rôle déterminant pour faire sortir tout ça de mon corps ! Ce qui me rappelle ce que Nikki Myers, fondatrice de Yoga for 12-Step Recovery, dit : « Les problèmes s’incrustent dans le corps » ("The issues live in the tissues")!
Il y avait des matins où Melissa et moi nous promenions tout simplement autour du canal. J'étais si fatiguée, et j'avais besoin de parler, et elle m'écoutait. Elle était vraiment investie dans mon bien-être, je sentais que je comptais pour elle en tant qu'être humain et je me sentais en sécurité émotionnellement en sa compagnie. Et à la fin de mon entraînement avec elle, je m'étais mise en forme comme jamais auparavant. Un par un, les kilos ont quitté mon corps et un par un mes muscles ont commencé à se définir. Cela m'a pris une année entière mais j'ai lentement gagné en énergie, et je lui dois vraiment de m'avoir aidée à recadrer mes croyances relativement à l'exercice. Je sais maintenant que je peux être en forme, que je peux adorer l'entraînement, que mes muscles sont forts. Alors qu'auparavant, mes croyances étaient : « Je déteste m'entraîner, je suis nulle au gym, je n’ai pas d'équilibre, je suis ridicule, qu'est-ce que je fais ici !? ».
Priya, elle, est une massothérapeute unique. La première fois que je l'ai vue pour une séance de 2 heures, j'ai eu l'impression d'avoir visité un espace sacré en moi, j'ai exploré une partie de moi dont je ne connaissais pas l'existence. En me guérissant, elle a utilisé une technique qui a fait sortir les toxines de mon corps et m'a permis de me connecter à nouveau avec ma voix intérieure. Elle m'a fait réaliser que mon cerveau/esprit reprenait du mieux plus rapidement que mon corps, qui guérissait encore et prenait son temps. Je me suis sentie vraiment désynchronisée et frustrée dans ma soif d’être mieux. La solution était de faire confiance au processus de guérison et c'était une révélation de constater que mon corps avait été si hypothéqué.
Plusieurs autres alliés ont contribué à mon rétablissement et je parlerai d'eux et de leurs compétences dans la deuxième partie de cette série de blogues sur la Thérapie à domicile. J’ajouterais que j'ai trouvé suffisamment d'amour-propre pour m'allier une équipe, mais que j'ai dû ensuite lâcher prise et faire confiance aux capacités des professionnels desquels je m'étais entourée. Dès la première rencontre, je mettais sur table que j'étais en rétablissement, que j'avais cessé de boire et que je changeais de vie. Je devais faire confiance à mon intuition et à mes instincts et ne pas m'attendre à être « remise à neuf » après quelques séances d'entraînement, quelques massages et une ou deux conférences ou réunions. J'ai même interrompu temporairement toutes mes activités sociales et me suis coupée de mes amis et ma famille parce que je ne voulais pas me faire distraire. Je voulais faire les choses à ma façon et j'avais confiance que je réussirais avec de l'aide et de nouvelles croyances.
J'ai fait un mélange très peu scientifique de chacun de ces éléments, et ça m'a aidée à passer ma première année de sobriété et c'était tout ce qui comptait au début.
...Parties 2 et 3 à la Thérapie à domicile à suivre !
Janylène Turcotte, hypnothérapeute certifiée
CRHA, ACC, C. Hyp, RTT
514 576-9578
jt@hypnocoach.ca
Voir aussi :
Je nomme ici des professionnels parce qu'ils ont contribué à mon rétablissement. Ils ne m'ont pas demandé de les recommander, et je n'ai reçu aucune rémunération en échange. Ils méritent tout simplement ma reconnaissance car ils sont compétents et contribuent à améliorer la vie des gens.
Votre subconscient peut vous mener plus loin, plus rapidement
Comments