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Photo du rédacteurJanylene Turcotte

Thérapie à domicile - 2e partie : Faire ce qui fonctionne

Dernière mise à jour : 30 janv. 2020

J'étais sobre depuis quelques mois lorsque je me suis inscrite à un cours de PNL (programmation neurolinguistique). Je sentais que mon cerveau s'était tranquillement rebâti quelques muscles et je voulais lui fournir de nouvelles connaissances utiles. Un des sujets du cours était l'hypnothérapie, et l'enseignant, Claude Webster, a réellement retenu mon attention quand je me suis portée volontaire pour me faire hypnotiser devant le groupe.


Comme j'aime toujours essayer les choses avant d'investir beaucoup d'argent dans un cours, j'ai pris des séances d'hypnothérapie avec Claude, pour mieux comprendre la technique.

Quand on devient sobre, au début, c'est comme un monde nouveau : tout est à redécouvrir - sans anesthésie - et tous nos sens s'éveillent... jusqu'à ce que les raisons pour lesquelles on s'était mis à boire, en plus de celles que l'on s'est créées en chemin, commencent à refaire surface, et qu'on doive les traiter, une à une, comme les couches d'un oignon.


Ces séances ont eu lieu au moment où lesdits problèmes remontaient et j'ai été abasourdie par la force de l'hypnothérapie. C'est comme si un voile s'était levé de mon cœur, et je pouvais maintenant voir clairement mes défis et mes enjeux.

Et un autre phénomène se produisait : chaque fois que je quittais une séance, j'avais envie de prendre un verre de vin. Ma réponse à cette sensation était de toujours poser la même question : « Dis-moi, Janylène, c'est le verre de quoi? » Et la réponse venait : « C'est le verre de la célébration, du sentiment que je progresse ! » Maintenant que j'y pense, c'était peut-être aussi le verre du sabotage, mais je tenais bon et l'idée de passer encore du temps avec Mon ami rouge dans une bouteille s'évanouissait peu de temps après que j'aie répondu à ma question.


Ces deux mois d'hypnothérapie m'ont aidée à faire tomber de grosses couches émotives de mon proverbial oignon émotionnel. Il y avait des choses que j'essayais de régler depuis des années qui se sont résolues en quelques séances. J'étais dans une tempête et j'essayais de naviguer dans le chaos - c'était la métaphore que nous utilisions pour me ramener à bon port.


J'ai su alors que je deviendrais hypnothérapeute un jour, que je voudrais partager ce que j'avais reçu, sans savoir que ça se matérialiserait deux ans plus tard. Claude est un artiste et je lui dois beaucoup, car il a rendu tout le reste possible. Mes montagnes russes émotionnelles se sont tranquillement stabilisées, ce qui m'a donné accès au calme sur lequel je me suis appuyée pour continuer ma quête, mon parcours.


Comme vous pouvez le lire, je suis très ouverte à l'idée d'essayer différentes choses pour me sentir mieux, et l'une d'entre elles était les remèdes à base de fleurs de Bach. J'avais entendu ma tante parler de leur pouvoir quand j'étais très jeune (alors qu'elle était elle-même en rétablissement) et l'information était restée quelque part dans mon cerveau. J'ai fait quelques recherches et j'ai pris rendez-vous au Spa Vert où j'ai rempli un questionnaire. Nous avons conclu que je vivais de l'anxiété à l'idée de vieillir seule. Croyez-le ou non, elle a fait un mélange d'essence de fleurs dans une bouteille d'eau que j'ai bue tous les jours pendant quelques semaines et cette peur s'est volatilisée. À ce jour, c'est la chose la plus étrange et je n'arrive toujours pas à la comprendre, mais ça a fonctionné : cette anxiété, les palpitations, etc. ont totalement disparu !! Par rapport à mes autres préoccupations, c'était de la taille d'un grain de sable, mais c'est quand même une chose de moins à porter.


À bien y penser, quand je sortais encore avec MARDUB (mon Ami rouge...), j'avais déjà commencé à développer des forces pour ma Thérapie à domicile. L'Ashram Sivananda aux Bahamas est arrivé exactement deux semaines avant que ma vie ne prenne un dur coup. Je disais à mon amie et âme sœur Josée Ishrawi Marcoux (médecin ayurvédique, nutritionniste, professeur de yoga) que j'étais vraiment fatiguée et que j'avais besoin de vacances, et c'est alors qu'elle m'a proposé de m'inscrire pour des vacances-yoga à l'ashram. C'était par un grand hasard que Josée passait quelques jours chez moi, et je vois maintenant que c'est là qu'elle a vraiment planté les premières graines de ma sobriété, qui se concrétiserait un an plus tard.


Je n'avais jamais fait de yoga de ma vie, ni médité, ni été végétarienne, mais voilà que je m'inscrivais à une retraite sans vin, sans viande, avec quatre heures de yoga par jour et deux heures de méditation. La chose qui m'a surpise, c'est que le vin ne me manquait pas. J'étais totalement hors de ma zone de confort, mais le vin ne m'a pas manqué. Je me suis sentie connectée.

Je sentais la bonté des gens autour de moi, je découvrais que j'avais un corps capable de beaucoup plus que je ne le pensais, je m'ouvrais à mon être spirituel, je découvrais la respiration comme je ne l'avais jamais fait auparavant, j'étais en paix. Je suis revenue élevée, mais plus que tout, j'avais commencé à créer de nouvelles croyances : Je pouvais vivre sans vin, je pouvais ressentir une connexion avec les autres, j'étais capable de stabiliser mon énergie (le régime végétarien et le fait de manger deux fois par jour rendait mon énergie stable toute la journée, sans les pics et les vallées habituels).

Au retour, j'ai continué la routine et le régime de l'ashram pendant six mois, ce qui a créé de nouvelles habitudes et m'a beaucoup aidée à récupérer parce que j'ai appris l'importance du choix des bons aliments. Par la suite, j'ai fait de courts séjours à l'ashram de Val Morin, qui s'est toujours avéré être un grand allié de ma sobriété.


Une grande partie de ma thérapie à domicile s'est faite en marchant, tout simplement : Je marchais entre 60 et 70 kilomètres par semaine. Cette thérapie gratuite, disponible partout et en tout temps, fait encore des merveilles pour moi. En marchant au lieu de laisser tourner les pensées dans ma tête ou donner trop de place à des préoccupations inutiles, j'écoutais des podcasts d'ex-consommateurs et autres experts, comme ceux de Rich Roll, Tim Ferriss, The bubble hour, Brian Rose of London Real, les entrevues du Dr. Gabor Mate et mon préféré était d'écouter le livre audio de Jack Hawley, The Bhagavad Gita, A walkthrough for westerners. Ces enregistrements ont nourri mes apprentissages sur de nombreux kilomètres, m'ont permis d'intégrer, d'absorber et de développer un sentiment de bien-être physique et mental.


J'avais l'impression d'avoir créé un petit univers à moi, un endroit sûr, et chaque jour je me sentais mieux - pas toujours pour longtemps ou pour toute la journée, mais chaque jour je savais que j'allais vers une vie meilleure. Je ne savais pas encore à quoi cette nouvelle vie ressemblerait, mais, lentement, le brouillard se dissipait.

L'étape suivante allait durer de 6 à 8 mois et j'en parlerai dans la troisième partie de cette série. En voici quand-même un aperçu : c'était de ne rien faire, en laissant tout les apprentissages que j'avais faits s'installer, et, 240 jours consécutifs de méditation du Kirtan Kriya.



Janylène Turcotte, hypnothérapeute certifiée

CRHA, ACC, C. Hyp, RTT

514 576-9578



Voir aussi :


Je nomme ici des professionnels parce qu'ils ont contribué à mon rétablissement. Ils ne m'ont pas demandé de les recommander, et je n'ai reçu aucune rémunération en échange. Ils méritent tout simplement ma reconnaissance car ils sont compétents et contribuent à améliorer la vie des gens.

Votre subconscient peut vous mener plus loin, plus rapidement

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