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Dresser une liste d’ACTIONS aide à donner un sens aux jours difficiles


Article paru en version originale anglaise dans le magazine Brainz et traduit par Sarah Béliveau.


Avez-vous déjà remarqué qu’il est très difficile de trouver la motivation pour accomplir des tâches et se mettre en mode proactif lorsqu’on ne se sent pas bien? Même si nous avons tous nos mauvaises journées et que parfois nous aimerions en passer certaines au lit (ce qui peut être bénéfique de temps en temps), il existe un moyen simple de se sortir de cet état, lorsque vous ne vous sentez pas dans votre assiette ou que vous traversez une période plus pénible.


Lors d’une période difficile de ma vie, il m’est venu à l’esprit de créer une liste à consulter dans les moments où je me sens ennuyée, seule ou simplement submergée. Mon idée était de dresser une liste d’ACTIONS, de choses que je peux réaliser pour m’aider à me mettre en mouvement et à rediriger mon corps et mon esprit sur la bonne voie.


Cette liste allait me servir d’instrument d’aide qui, combinée à une thérapie, à un coaching ou à d’autres méthodes de soutien, pourrait me permettre d’aller de l’avant.

Mais contrairement à ce que j’ai fait à l’origine, l’idéal est de créer cette liste quand tout va bien, car comme on le sait, lorsqu’on ne se sent pas bien, nous avons tendance à être en mode « protection » et à ne pas avoir les idées très créatives ou productives.


Dans nos moments sombres d’insatisfaction et d’immobilité, nous sommes souvent confus, notre niveau de concentration et d’énergie est bas, et le simple fait de penser à sortir de cette zone (voire de seulement réfléchir) nous paraît impossible. C’est pourquoi avoir déjà en main cette liste peut aider à rattraper les choses avant qu’elles ne dégénèrent davantage et permettre de mettre notre attention sur quelque chose de plus constructif.

Nous pourrions appeler cela une stratégie de pleine conscience, une façon de favoriser un petit pas vers l’action, qui nous offrira un sentiment d’accomplissement et de satisfaction et éventuellement le retour au bien-être.


J’ai donc suivi cette idée, en ignorant les commentaires méprisants de certains qui jugeaient que cette approche était insignifiante et enfantine (« t’as vraiment besoin d’une liste pour savoir quoi faire? »), et j’ai rédigé ce que j’ai nommé à l’époque ma liste de « chose à faire quand je me sens seule », maintenant renommée ma liste d’ACTIONS. Et, bien que cela m’ait semblé un peu puéril au début, cet exercice s’est finalement avéré très utile.

Il est très important de comprendre que cette liste n’est pas une liste de tâches À FAIRE. Il ne doit pas y avoir de pression, d’obligation, de conséquence négative si un élément de la liste n’est pas accompli. Vous pouvez même répéter des activités de la liste. L’important n’est pas ce que vous faites, ou combien de tâches vous accomplissez, mais plutôt de se mettre en action de n’importe quelle manière.


Par quoi commencer?

J’ai commencé ma liste par quelque chose de facile et de concret. J’ai parcouru la cuisine et chaque pièce de la maison en prenant note de ce qui avait besoin de réparation, des choses qui m’agaçaient, des endroits qui avaient besoin d’amélioration. Mon intention n’était pas de faire ces choses obligatoirement, de me créer une pression. Le but était simplement d’avoir une liste d’idées pour m’aider à me sortir de l’inertie.

« Même le plus petit mouvement peut être ressenti comme un pas de géant. »


Quelques activités de ma liste :

Ouvrir mon tiroir à « débarras » et disposer des choses qui ne servent plus

Cirer mes chaussures

Faire le ménage dans mes produits cosmétiques et jeter les vieux mascaras, etc.

Faire du « Marie Kondo » dans ma penderie (mettre tous les vêtements roses ensemble, les chemises ensemble, etc.)

Changer les photos dans les cadres

Classer les vieilles photos

Donner les livres que je ne vais plus relire

Me désabonner de listes de courriel qui ne m’intéressent plus

Revisser les plaques de prises électriques ou les poignées d’armoires mal vissées, etc.


Avec le recul, je me rends compte qu’il y avait beaucoup de classement, de rangement et de réorganisation à faire. Je suppose que c’était comme une métaphore illustrant ce dont j’avais inconsciemment besoin dans ma vie : faire de la place et réorganiser. C’est donc ce qui est naturellement venu en premier sur la liste.

Lorsqu’on ne se sent pas bien, lorsque nous sommes en période de réadaptation, il y a des jours où même se sécher les cheveux est une grande chose qu’on peut être fiers d’arriver à faire. Avec le temps, ma liste est devenue plus longue et presque comme un jeu. Chaque fois que je réussissais à cocher un élément, je ressentais un sentiment d’accomplissement. Cela m’a éventuellement aidée à restructurer mon cerveau, à créer de nouvelles habitudes et à améliorer ma débrouillardise. Chacun des minuscules pas que j’ai faits ont contribué au développement de mon système de guérison.

Plus tard, j’ai voulu agrandir l’éventail des possibilités sur ma liste. Lire était encore trop difficile pour moi, je ne pouvais pas me concentrer. Cela me manquait mais je n’arrivais même pas à lire une seule page au complet. J’ai donc ajouté des activités plus facilement réalisables pour moi :

Dessiner

Marcher

Écouter de la musique

Prendre un bain avec des sels et des huiles (celle-là était ma préférée — je finissais toujours par faire cette activité)

Appeler une amie

Me préparer un smoothie de luxe

Parcourir un livre de recettes

Écrire dans mon journal

Méditer

Faire une séance de yoga en ligne


Ma liste a fini par faire deux pages! Rien de compliqué, de cher ou trop basé sur les médias sociaux. Je l’ai créée, améliorée, allongée, et plus le temps passait, plus je me rendais compte que réaliser ces petites choses m’aidait vraiment à mettre mon attention ailleurs que sur la lourdeur de ma situation. J’arrivais à faire des choses et à avoir un sentiment d’accomplissement.

« Lorsqu’on se sent profondément déprimé, chaque petite action est remplie d’espoir. »


Finalement, on doit utiliser tout ce qui nous aide. Le but est de prendre la responsabilité de son propre bien-être. C’est une façon incroyablement efficace de construire sa confiance en soi, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois.


Je crois sincèrement qu’une démarche holistique et équilibrée est la meilleure façon de traverser les périodes de transformation de notre vie. Cette liste d’ACTIONS, combinée à d’autres ressources de soutien, peut être un moyen simple pour nous aider à avancer doucement. Il ne s’agit pas d’une stratégie unique et infaillible, mais d’un outil de motivation simple, abordable et pratique.

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